Où était l’église face à la barbarie du 3e Reich ?


Entre 50 et 60 millions de morts, et parmi eux plus de 45 millions de civils… La barbarie du 3e Reich est une page de l’histoire qui continue de nous laisser perplexes.

Ravi Zacharias le raconte bien dans la préface du livre La Croix d’Hitler :

« La visite des camps de concentration d’Auschwitz et de Birkenau, il y a de cela quatre ans, a été pour moi une expérience décisive. Le froid glacial fut bientôt oublié, à mesure que d’une pièce à l’autre, je découvrais l’enfer.  (…) Je restais sans voix devant les images d’enfants blessés, d’enfants humiliés par les expériences qu’on leur infligeait.
Je réalisais soudain que tout le monde avait quitté la pièce à l’exception d’un homme apparemment aussi bouleversé que moi et qui ressentait le besoin de parler à quelqu’un. Il me fit face et s’enquit de ma profession.
« Je suis pasteur ».
Sa réponse vint, chargée du poids de l’Histoire : « Il y a là, ample matière à réflexion, non ? ». L’allusion était claire : où était l’église dans tout cela ? »

Un témoignage frappant

Bien sûr, nous aimerions entendre dire que les chrétiens en Allemagne se sont soulevés contre le régime nazi, que l’église s’est positionnée très fermement contre les idées d’Hitler, ou encore que les chrétiens se sont battus pour empêcher les Juifs d’être déportés… Mais l’Église a simplement échoué dans son rôle. Voici le témoignage d’un homme qui a vécu en Allemagne à l’époque nazie :

« Je vivais en Allemagne pendant l’Holocauste nazi. Je me pensais bon chrétien. Nous avions des échos de ce qui arrivait aux Juifs, mais nous voulions garder nos distances : que pouvait-on faire, de toute façon, pour empêcher tout cela ?
Une ligne de chemin de fer passait derrière notre église, et chaque dimanche, nous entendions au loin siffler le train, puis le bruit des roues sur la voie ferrée. Puis nous avons commencé à être très troublés par des cris venant du train, car nous nous rendions compte qu’il transportait des Juifs comme du bétail !

Semaine après semaine, nous entendions le train siffler, et nous redoutions le bruit des roues, car nous savions que nous allions entendre les cris des Juifs sur le chemin des camps de la mort. Et ces cris nous tourmentaient.
Nous savions à quelle heure allait passer le train, et lorsque l’heure approchait, nous entonnions des cantiques. Au passage du train, nous chantions à tue-tête, et si nous entendions leurs cris, nous chantions encore plus fort, pour ne plus les entendre.
Les années ont passé, et plus personne n’en parle. Mais dans mon sommeil, j’entends encore le train siffler. Que Dieu me pardonne ; qu’il nous pardonne, nous qui nous disions chrétiens, mais qui ne sommes jamais intervenus ».

Est-ce que nous aussi, nous entendons le train dans notre pays ? Entendons-nous les cris des enfants dans les cliniques d’avortement, du petit voisin que l’on maltraite, ou des minorités victimes de discrimination dans leur vie quotidienne ? Comment un chrétien zélé peut-il en arriver à étouffer ces cris ?

Comme le dit Santayana, « ceux qui ne tiennent pas compte de l‘histoire sont condamnés à la répéter ».  Ce serait donc une négligence de ne pas étudier l’ère nazie afin d’en tirer toutes les leçons pour l’Église d’aujourd’hui.


Dans son livre « La croix d’Hitler », Erwin W.Lutzer retrace l’histoire de l’église durant le 3e Reich, et propose une liste de leçons qui peuvent être tirées de cette étude. La croix d’Hitler raconte l’histoire d’une nation dont l’Église oublia sa vocation originelle, et découvrit trop tard son échec.
Plus d’informations sur le livre

Et vous, qu’en pensez-vous ? Que doit-on faire en tant que chrétien face aux cris de notre pays ?

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Auteur de l’article : Éditions Clé

Éditions Clé

2 commentaires sur “Où était l’église face à la barbarie du 3e Reich ?

    Schrœder Philippe

    (07/05/2018 - 21:09)

    Nous avons à réagir devant les injustices, les péchés de notre pays !
    Mais la plupart du temps, nous n’osons pas, nous avons peur d’être mis au ban de la société… c’est plus facile de ne rien dire que de dire NON ! Mais qui ne dit rien consent ! Nos silences nous condamnent ! Pourtant : 2 Timothée 1:7-8
    7 Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. 8 N’aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Évangile, (1:9) par la puissance de Dieu
    Je ne me tairai plus, je ne subirai plus, je ne laisserai plus subir ceux qui ne peuvent se défendre seuls, je montrai que j’appartiens à Christ !

    Éditions Clé

    (15/06/2018 - 10:51)

    Merci pour votre réaction et le partage de ces versets ! Oui, soyons des chrétiens plus engagés en actes qu’en paroles !

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