La maternité est un champ missionnaire


Maman à la hauteur
Photo de ketan rajput sur Unsplash

On dit que l’absence attise le désir, et c’est vrai. Réfléchissez à quelque chose qui était loin auparavant, mais proche aujourd’hui. Votre permis de conduire, le mariage, les enfants. Ce sont des choses qui vous semblaient tellement fascinantes à une époque, mais qui sont devenues de moins en moins mystérieuses et, oui, plus réelles aujourd’hui.

Ce même principe s’applique au champ missionnaire. Plus nous sommes près de chez nous, moins le travail et le sacrifice semblent importants. Chez nous, on dit : « Tout le monde veut changer la planète, mais personne ne veut aider maman à faire la vaisselle ». Quand vous êtes mère au foyer, personne ne vous demande une lettre de nouvelles mensuelle. Quand vous parlez avec d’autres chrétiens, ils ne sont pas ébahis par vos sacrifices pour l’Évangile. Les gens ne cherchent pas forcément à répondre à vos besoins et ils ne vous demandent pas des sujets de prière concernant votre ministère. Votre vie n’a pas l’air extrêmement intéressante ou séduisante. Votre travail se résume au train-train quotidien, car vous êtes aussi proche de chez vous que possible. En fait, vous êtes devenue le foyer.

La source de la mission

Si vous êtes une femme qui aime le Seigneur, l’Évangile vous tient à cœur. Il est facile d’être découragée, en pensant que le travail que vous faites à la maison ne compte pas pour grand-chose. Vous vous dites : « Si j’étais vraiment engagée pour Christ, je serais là-bas, quelque part ailleurs, en train de le servir ». Même si vous avez une bonne perspective sur votre place dans le royaume de Dieu, il est facile de vous perdre dans les chaussettes dépareillées, les nausées du premier trimestre et la vaisselle sale sans fin. Il est tellement facile de confondre nos actions avec notre valeur et de nous voir comme quelqu’un d’inutile dans l’Église.

Les mamans doivent examiner leur rôle, et commencer à le voir, non pas comme ennuyeux et sans intérêt, mais comme « le foyer, source de la mission ».

Le sacrifice est au cœur de l’Évangile, et il n’y a pas de travail plus sacrificiel que la maternité. Être mère est une occasion rêvée pour vivre l’Évangile. Comme l’a dit le missionnaire Jim Elliot : « Il n’est pas fou celui qui renonce à ce qu’il ne peut pas garder pour obtenir ce qu’il ne peut pas perdre ». Votre rôle de maman vous permet de sacrifier les choses que vous ne pourrez jamais garder en échange des âmes que vous ne pourrez jamais perdre. Ce sont des âmes éternelles, ce sont vos enfants ; voici votre champ missionnaire.

La foi multiplie les petites offrandes

Si vous êtes comme moi, vous pensez peut-être : « Qu’est-ce que j’ai sacrifié pour mes enfants ? Un travail intéressant ? Quelques heures à la gym ? Un peu d’argent de poche ? Mon corps de jeune femme ? Un peu de sommeil ? » Tout cela semble dérisoire quand vous le comparez à ce qu’ont fait celles et ceux qui sont considérés comme les grands missionnaires du passé, ceux qui ont donné leur vie pour l’Évangile.

Souvenez-vous de l’histoire de Jésus quand il nourrit les 5 000. Il a envoyé les disciples pour rassembler toute la nourriture disponible. Ce n’était pas grand-chose, quelques pains et quelques poissons. Imaginez une femme qui sort un poisson de son panier pour le donner aux disciples. Son offrande a presque l’air ridicule. Mais l’importance du pain et des poissons n’était pas dans leur quantité, mais plutôt dans les mains qui les ont accueillis. Entre les mains de Jésus, l’offrande devient suffisante. Plus que suffisante même car il y a des restes. Même la plus petite offrande devient grande quand elle est offerte par la foi.

Gagner ce qui est impérissable en eux

Si, en tant que mamans, nous occupons une position aussi stratégique pour avoir un tel impact sur la mission, pourquoi avons-nous l’impression que notre travail porte si peu de fruit ? Voici ma réponse : le péché. Le péché du mécontentement, de la mesquinerie, de l’égoïsme et du ressentiment par exemple. Les chrétiens pensent parfois qu’il faut avoir honte de ce que nous avons. D’après la citation de Jim Elliot, nous croyons que nous devrions tout vendre et déménager quelque part, là où l’Évangile n’a pas encore été annoncé.

J’aimerais vous lancer un défi : examinez cette citation sous un autre angle. Renoncer à ce que vous ne pouvez pas garder ne veut pas forcément dire vendre votre maison pour aller servir Maman à la hauteur ?ailleurs. Jésus vous demande de renoncer à vous-même. Renoncer à vous-même, vous sacrifier, ici et maintenant. Essuyer ce petit nez pour la cinquantième fois aujourd’hui. Préparer un repas, encore, pour des gens qui n’aiment pas les haricots verts. Rire quand vous êtes forcée de changer vos plans pour la soirée pour prendre soin d’un enfant malade. Vous sacrifier pour ceux qui font partie de votre vie, ceux qui prennent tant de votre temps personnel, ceux qui vous irritent, ceux qui vous encombrent, ceux qui vous empêchent de vous asseoir et de lire un bon livre de temps en temps. Vous réjouir de ces personnes-là. Consentir à des sacrifices pour eux. Gagner ce qui est impérissable en eux.

Ne pas négliger les petites offrandes

Il est facile de se dire qu’on a un cœur pour les orphelins qui vivent de l’autre côté de la planète et d’être agacée par les demandes des enfants qui sont dans son salon. Vous ne pouvez pas avoir un cœur pour l’Évangile et vous plaindre en même temps de votre vie. Vous ne changerez jamais le monde là-bas si vous n’êtes pas en paix ici. Ne dites pas que vous avez un cœur pour la mission si vous n’avez pas un cœur pour celles et ceux qui vous entourent. Un véritable amour pour l’Évangile déborde et subjugue votre cœur ; il sera présent dans toutes vos activités, aussi ennuyeuses, simples ou répétitives soient-elles.

Dieu aime les petites offrandes. Par la foi, ces tartines de beurre et de confiture nourriront des milliers. La montagne de lessive que vous lavez tous les jours sera utilisée entre les mains de Dieu pour vêtir des foules. S’il est fait avec reconnaissance, votre travail au foyer est seulement le début. Ne dites pas que votre travail au foyer est inutile. Entre les mains de Dieu, vos offrandes seront brisées, et brisées et brisées encore jusqu’à ce que tous aient mangé et soient satisfaits. Et même là, il y aura des restes.
RACHEL JANKOVIC

A propos de l’auteure

@LizzieJank est mariée, femme au foyer et mère de sept enfants. Elle est l’auteure de deux livres : Loving the Little Years: Motherhood in the Trenches [Vivre les années de la petite enfance dans la joie: La maternité en première ligne] (2010) et Fit to Burst: Abundance, Mayhem and the Joys of Motherhood [Prête à éclater: L’abondance, le chaos et les joies de la maternité] (2013). Vous pouvez lire son blog en anglais à l’adresse feminagirls.com.

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Plus d’information sur le livre.

Voyez-vous votre rôle de maman comme une mission à accomplir pour Dieu ?

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Auteur de l’article : Éditions Clé

Éditions Clé

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