La sagesse c’est super mais elle a des limites (Ecclésiaste 7.1-29) par W. Lewis


Nous reproduisons ici des extraits du commentaire biblique L’Ecclésiaste : vivre avec sagesse de Woody Lewis disponible aux Éditions Clé (chapitre 10).

Salomon
Salomon, le Qohéleth

Réfléchir avec l’Ecclésiaste

7.1-29. Tour d’horizon

Le chapitre 7 décrit plusieurs avantages de la sagesse face à l’adversité, aux tentations et au péché.

La sagesse c’est super, mais elle est limitée par l’adversité et le péché.

Vivre avec sagesse vaut la peine parce qu’elle voit la réalité en face (7.1-22) et apporte le bonheur (8.1, 12-15) et ce malgré les limites imposées par la condition humaine : l’adversité (7.1-14) et le péché (7.20, 26-29).

N’oublions pas que le livre entier traite la question primordiale, posée tout à fait au début du livre : « Quel avantage l’homme retire-t-il de toute la peine qu’il se donne sous le soleil » (1.3). Ce thème principal est évoqué ailleurs dans la première moitié du livre (1.12–6.6) par des questions semblables (2.1-2, 15 ; 3.9, 22 ; 4.8). D’ailleurs, la dernière phrase de cette première moitié conclut avec une question cruciale : « À quoi bon vivre deux fois 1000 ans sans jouir du bonheur ? » (6.6).

La transition (6.7-12) entre les deux moitiés évoque la même question centrale avec des mots légèrement différents. Les questions suivantes introduisent ainsi la deuxième moitié du livre (7.1–11.8) :

  1. « En effet, quel avantage le sage a-t-il sur l’homme stupide ? » (6.8a).
  2. « À quoi sert-il à un pauvre de savoir se conduire dans la vie ? » (6.8b).
  3. « Quel avantage [de la sagesse] en retire-t-il ? » (6.11).
  4. « Qui sait en effet ce qui est bon pour l’homme dans la vie, tout au long de sa vie vaine qu’il traverse comme une ombre ? » (6.12a).
  5. « Et qui peut annoncer à l’homme ce qui existera après lui sous le soleil ? » (6.12b).

Nous trouvons des réflexions à propos de ces cinq questions à deux endroits :

  • çà et là dans la section 7.1–11.8 ;
  • surtout dans le chapitre 7 où la valeur de la sagesse est exposée (7.1–8.1).

Ces deux textes répondent aux trois premières questions. Quant aux deux dernières questions, le Qohéleth nous exhorte subtilement à nous confier en Dieu (7.11-14), car :

  • seul Dieu sait ce qui est bon pour l’homme (quatrième question) ;
  • l’homme ne sait pas de quoi est fait son avenir (cinquième question).

Puisque l’homme ne connaît pas suffisamment ni son avenir, ni la sagesse, ni l’œuvre de Dieu (6.12 ; 7.14, 24 ; 8.17 ; 9.1, 12 ; 10.14 ; 11.2), il doit, avant tout, craindre Dieu (3.14 ; 5.6 ; 7.18 ; 8.12 ; 12.13-14) et lui être agréable (2.26 ; 7.26). Après tout, Dieu sait ce qui est « bon » ou « mieux » pour l’homme (7.1 deux fois, 2, 3 deux fois, 5, 8 deux fois, 10, 11). Craindre Dieu permet de se réfugier en lui car lui seul sait ce qui est bon.

Au vu de ces aspects de la vanité de la condition humaine, la recherche de la sagesse en vaut-elle vraiment la peine ? Voyons les observations et les exhortations à propos de cette question que l’Ecclésiaste traite dans ce chapitre.

La sagesse vaut-elle vraiment la peine d’être recherchée ?

7.1-22. On ne se voile pas la face en cherchant la sagesse

La sagesse a plusieurs valeurs. Nous pouvons les observer dans cette section.

7.1-6.La tristesse est meilleure que la joie ! Oui, mais dans quel sens ?

Ces versets ne sont pas un cri hyper pessimiste ! Le sage voit la réalité de la condition humaine à travers l’adversité, et surtout à travers la réalité de la mort (7.1-6). En effet, la mort surprend toujours (9.12) et nous rend tous égaux (9.2-4). Réfléchir au sujet de la mort (« se rendre dans une maison de deuil ») vaut mieux que s’amuser bêtement. Penser à la mort doit nous éclairer sur la vie afin que nous reconnaissions notre mortalité (7.2-4). « Le discernement de la mort en tout de Qohéleth n’a rien à faire ni avec l’obsession du suicide ou du nihilisme[i]. »

« Je refuse la réalité ! » s’exclame l’insensé.

À un enterrement, nous ne pouvons pas ignorer ce que nous essayons d’oublier : la mort arrive ! Rappelons-nous que le Qohéleth n’est pas contre la joie (2.24-26 ; 3.12 ; 5.17-19 ; 8.15), mais contre la futilité des divertissements par lesquels on essaie de fuir la réalité. L’accepter vaut mieux qu’essayer de s’anesthésier. L’Ecclésiaste exprime cela par quatre idées introduites par l’expression « mieux vaut » (7.1, 2, 3-4, 5-6).

  1. 7.1. Une bonne réputation vaut mieux que l’hédonisme ou le jour de la naissance quand l’avenir est encore incertain. Portons le parfum d’un bon caractère.
  2. 7.2. Les funérailles font plus de bien que le festin, parce qu’elles nous enseignent davantage sur la vie.
  3. 7.3-4. « C’est le rire comme tentative de fuir la réalité du malheur, au lieu de l’assumer, que le Maître condamne[ii]. » L’homme ne peut pas échapper à la condition humaine. C’est la réalité. D’ailleurs, on peut posséder le bonheur profond au milieu de la tristesse (7.3b), si nous avons bien tiré les leçons de notre mortalité.
  4. 7.5-6. Le reproche vaut mieux que la fête, parce que le sage accepte de se voir tel qu’il est, plutôt que d’essayer de se cacher dans l’irréalité. « Le crépitement des épines sous la marmite » (7.6) illustre la folie des amusements futiles qui sont une fuite de la réalité : des flammes qui font beaucoup de bruit, mais qui ne durent qu’un court moment sans produire de chaleur[iii].

Apprenez à vivre avec la vanité de la condition humaine
au lieu d’entretenir vos illusions par des futilités.

« C’est encore une vanité » (7.6b) termine cette petite section. Souvent, « c’est là une vanité » termine un paragraphe ou une section (2.26 ; 4.4, 8, 16, etc.).

Application. 7.1-6. L’arbre qui cache la forêt

Nous avons déjà vu que Dieu donne des joies dans cette vie, comme manger et boire, ainsi que nos diverses activités. Dieu n’est pas un trouble-fête. Mais nous pouvons nous voiler la face en faisant des activités qui nous apportent le bonheur. Par exemple, je pourrais être un bourreau de travail et délaisser ma famille. Je peux être trop gourmand et devenir obèse. Il y a plusieurs addictions qui sont un abus de quelque chose de bon que Dieu donne. Ce n’est pas la voie de la sagesse.

7.7-10. Tant de tentations

Le sage ne tombe pas dans les pièges qui peuvent arriver dans l’adversité. Il y en a quatre exposés ici. Nous voyons aussi quelques expressions spécifiques de la sagesse, qui démontrent sa valeur. Ces versets ainsi que leurs exhortations précisent l’action de la sagesse face à certaines tentations :

  1. 7.7. La sagesse refuse les pots-de-vin, qui font du mal à celui qui les accepte.
  2. 7.8. Le Qohéleth expose deux expressions différentes de l’orgueil. La première est l’impatience. Parler de projets d’avenir ne vaut rien en effet comparé à l’accomplissement d’une affaire. Cela revient exactement à la même chose que de fêter la victoire alors que la bataille n’a même pas commencé : « Que celui qui part au combat ne se vante pas comme celui qui en revient » (1 Rois 20.11, Semeur 2015).
  3. 7.9. La seconde expression de l’orgueil est la colère. Celle-ci peut s’exprimer de plusieurs manières : par l’amertume, le mécontentement, l’irritation, le bouillonnement intérieur, le refus de pardonner. Le sage refuse de rester en colère, surtout contre Dieu, juste parce qu’il subit des malheurs[iv].

La recherche de la sagesse ne délivre pas de la condition humaine. En revanche, elle donne la capacité de bien vivre en toutes circonstances.

Application. 7.9. L’adversité est un bon test de notre confiance en Dieu

Notre réaction quand les choses vont mal est un bon test de notre confiance en Dieu et sa souveraineté, mais la colère manifesterait notre manque de confiance : « Celui qui est lent à la colère fait preuve d’une grande intelligence, tandis que celui qui s’énerve facilement proclame sa folie » (Proverbes 14.29). Dieu contrôle tout et sait ce qu’il fait, que je le comprenne ou non.

  • 4° 7.10. Le sage ne succombe pas à la tentation de regretter le passé : « Un regard critique sur les temps peut être utile, mais c’est erreur et folie que de demander le retour des jours passés. On ne résout pas les difficultés d’une époque en languissant après une autre[v]. »

Application. 7.10. Le bon vieux temps ne change rien au présent

Comparer les circonstances présentes au bon vieux temps (dans l’Église, quand j’étais plus jeune, quand le pays était davantage prospère, etc.) n’est pas sage. Il est impossible de retourner au bon vieux temps. Mieux vaut remercier Dieu pour ce qu’il fait dans le présent et réfléchir à la manière de le vivre.

7.11-14. Une vision de Dieu, c’est le top !

La sagesse donne du discernement dans la vie ; il s’agit d’une aide précieuse pour prendre les décisions quotidiennes. « Dieu » apparaît dans ce paragraphe, ce qui change tout ! Une vision de Dieu transforme notre perception de la vie.

Deux réalités doivent pousser le croyant à ne pas tomber dans le désespoir :

  1. La sagesse dans la crainte de Dieu vaut la peine parce qu’elle fait vivre, ce que l’argent ne fait pas (7.11-12) ;
  2. La sagesse n’ouvre pas la possibilité d’échapper à tout malheur, mais donne la capacité de bien vivre en toutes circonstances, qu’elles soient favorables ou non (7.13-14).

7.11-12 La sagesse ou l’argent ?

Voilà quelques réponses à la question de 6.8, qui demande s’il y a un avantage à posséder la sagesse dans cette vie dérisoire. Le sage, protégé par Dieu et par la sagesse, sait vivre dans la prospérité comme dans l’adversité.

La sagesse proclame : « Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance »


(Philippiens 4.12).

C’est la sécurité qui compte. Comme l’ombre dans un pays bien chaud, l’argent protège. L’argent donne une certaine sécurité, mais la sagesse donne une sécurité certaine ! La crainte de Dieu empêche le sage de faire des bêtises qui pourraient mener à la mort.

Application. 7.11-12. Miser sur l’argent ?

Parfois je me confie trop dans l’argent. Il est vrai qu’il apporte une certaine sécurité, mais pas forcément la joie. Même s’il m’est difficile de distinguer entre confiance en Dieu et dans mon argent, je sais que tout ce que j’ai (mon logement, la nourriture, mes activités, mes relations, mon argent) vient de Dieu et que je ne lui exprime pas suffisamment ma gratitude. Je veux, quand je prie en début de journée, remercier mon Seigneur pour ce qu’il m’a donné, qu’il s’agisse de bénédictions matérielles ou spirituelles en Christ.

7.13-14 Le bonheur ou le malheur : peut-on choisir ?

La sagesse accepte ce que Dieu donne, soit le bonheur soit le malheur (7.13-14). Celui qui craint Dieu se confie en sa souveraineté (1.15 ; 3.14). Combien est-il stupide de penser qu’on peut faire mieux que Dieu !

Qui a compris l’Esprit de l’Éternel et quel homme a été son conseiller pour l’instruire ? Avec qui a-t-il délibéré pour se laisser éclairer par lui ? Qui lui a appris le sentier du droit, lui a enseigné son savoir-faire et lui a fait connaître le chemin de l’intelligence ? (Ésaïe 40.13-14)

Le sage sait qu’il ne peut pas changer les circonstances que Dieu permet, adversité comme prospérité, et qu’il ne peut pas savoir de quoi sera fait l’avenir.

Seul Dieu est maître de notre destin. Louons-le dans les bons jours. Faisons-lui confiance dans les mauvais.

L’incertitude de l’avenir est un des aspects de la vanité de la vie (6.12b ; 8.7-8 ; 9.12 ; 10.14 ; 11.6). Le Qohéleth n’affirme pas que l’homme ne peut pas comprendre ce qui se passera après la mort. Il soutient plutôt que l’homme ne peut pas savoir à l’avance les effets et les conséquences de ses actions. Dieu est l’unique maître de notre destin, et non l’homme.

Celui qui craint Dieu n’est pas arrogant : il ne présume pas qu’il peut mieux gouverner le monde et sa propre vie que son Créateur. Il est donc reconnaissant envers Dieu dans les bons jours, et place sa confiance en lui dans les mauvais. Il sait qu’il ne peut pas contrôler son sort.

Application. 7.13-14 Dieu est tout aussi souverain dans la prospérité que dans l’adversité

Acceptons la souveraineté de Dieu. Le malheur pourrait être une difficulté que nous ne pouvons changer, comme la perte d’une importante somme d’argent, nos limites physiques ou le décès d’un bien-aimé.

Si nous avions le pouvoir de changer une chose dans notre vie, quelle serait-elle ? Avons-nous besoin de nous confier en Dieu dans ce domaine ?

Nous n’avons pas le pouvoir d’accéder au plan de Dieu pour nos vies. Les bons jours (un jour de congé, un travail plaisant, la joie d’être avec quelqu’un qu’on aime), et les mauvais jours (quand les oiseaux ne chantent pas, quand chaque effort est pénible, quand on a peu d’argent) viennent de la main de Dieu. « Nous acceptons le bien de la part de Dieu, et nous n’accepterions pas aussi le mal ? » (Job 2.10).

7.15-22. Soi-même ou Dieu ?

« J’ai vu » (7.15). Ici commence une autre réflexion sur l’avantage de la sagesse. Partout dans cette deuxième moitié du livre, le Qohéleth observe la vie (« j’ai vu » 7.15 ; 8.9 ; 9.11, 13 ; 10.5, 7) et réfléchit à la manière de la vivre avec la vanité (p. ex., 9.1, 16).

La sagesse ne semble pas vaincre les contrariétés de la vie ; l’injustice et la méchanceté sont omniprésentes (7.15). L’avantage de la sagesse est réel dans un monde où le péché existe. La sagesse vaut la peine d’être recherchée !

Dans cette vie de vanité, le Qohéleth exhorte donc à craindre Dieu ; ainsi, on ne tombera ni dans l’orgueil de l’autojustification, ni la persistance dans le péché (7.16-18). On échappera aux dangers des deux côtés. Ces versets ne sont pas une exhortation à la modération entre ces deux extrêmes (l’autosatisfaction de sa propre justice et la permissivité à l’égard du péché). Ils sont plutôt un encouragement à la crainte de Dieu qui prévient le légalisme et le laxisme. Craindre Dieu est en définitive l’exhortation principale du livre (12.13). Une vision juste de Dieu fait éviter ces deux attitudes égoïstes.

Deux problèmes sérieux : le laxisme et le légalisme.

La force de cette sagesse est plus grande que le pouvoir des leaders politiques (7.19). Mais elle ne peut jamais être parfaite puisque nous sommes tous pécheurs : « Non, il n’y a sur la terre aucun homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais » (7.20)[vi]. Et cette sagesse, si nous la possédons, restreint notre tendance à critiquer, maudire ou dénigrer les autres, parce que nous sommes tous dans le même bateau celui des pécheurs (7.21-22).

7.23–8.1. La sagesse n’est jamais parfaite !

La sagesse a une grande valeur, certes, et nous en voyons quelques illustrations (7.1-22). Mais elle est limitée parce que nous ne pouvons pas l’obtenir complètement (7.23-25) à cause des dégâts du péché dans ce monde et dans notre vie (7.26-29).

7.23-25. Sagesse ? Impossible ! (au moins dans sa totalité)

La sagesse est forte et d’une grande valeur, mais elle est difficile à trouver (7.23-25). Salomon voulait « connaître » la sagesse et la folie, c’est-à-dire les comprendre, mais il ne voulait pas pour autant expérimenter la folie (7.25). Salomon a-t-il échoué dans sa quête de la sagesse (1.13) ? C’est une interprétation proposée. Certains en offrent une autre : on ne peut parvenir à la sagesse sans Dieu. Bien que cette vérité se répande partout dans le livre, il est probable que l’idée ici soit plutôt que l’on ne peut pas atteindre la sagesse complète : « Le Maître souligne ici que, bien que la sagesse soit utile et d’un grand avantage (7.19), elle a ses limites et ne permet pas de tout résoudre[vii]. »

La sagesse n’est jamais complètement acquise, mais celui qui la recherche continuellement est sur une excellente voie.

Pour nous, comme pour Salomon, il est impossible d’obtenir complètement la sagesse malgré tous nos efforts. Cependant, ne nous décourageons pas ; dépensons notre énergie pour être sages. Nous pouvons toujours croître dans la sagesse (la crainte de Dieu).

7.26-29. Le péché gâche tout !

Si un homme veut être sage et ainsi plaire à Dieu, il ne succombera pas à la tentation d’une femme séductrice, qu’elle soit réelle ou virtuelle ; succomber est pire que la mort (7.26)[viii] ! Ce qui empêche en général de vivre avec sagesse c’est le péché de tous, hommes ou femmes (7.27-28). La phrase dans laquelle l’Ecclésiaste trouve un seul homme, mais aucune femme, parmi mille qui puisse être sage n’est nullement une affirmation de la supériorité des mâles ! Un dixième d’un pour cent ne ferait pas beaucoup de différence ! Cette séquence numérique graduée est une figure de style hébraïque qui accentue le dernier point et exprime seulement que tous, hommes ou femmes, sont tentés gravement par le péché, comme dit 7.20 et 7.29. Les gens, hommes ou femmes, qui ne sont pas pécheurs ne sont pas seulement très rares : ils n’existent pas !

Des hommes ou des femmes sans péché ne sont pas rares.

Ils n’existent pas !

Dieu a créé l’homme droit dans le jardin d’Éden, mais nous faisons « beaucoup de détours » pour suivre nos propres voies sans Dieu (7.29). Le sage connaît les limites de la sagesse. Mais, n’oublions pas l’optique du Qohéleth : connaître notre propre corruption sans connaître Dieu conduit au désespoir. Mais, connaître Dieu rend sage et heureux.

Résumé

Malgré les limites inhérentes à la sagesse, la crainte de Dieu nous aide à naviguer dans ce monde rempli de souffrance et de péché. Voici quelques caractéristiques de la sagesse. Elle :

  • voit la réalité (7.1-7) ;
  • donne le pouvoir de surmonter la tentation (7.7-10) ;
  • permet de naviguer, qu’il y ait prospérité ou adversité (7.11-14) ;
  • empêche l’orgueil du légalisme ou du laxisme (7.16-18) ;
  • tient compte de l’existence envahissante du péché (7.19-22).

Mais la sagesse est limitée par :

  • son imperfection (7.23-25) ;
  • le péché en nous (7.26-29).

« Qui est comme le sage et sait expliquer les choses ? La sagesse d’un homme fait briller son visage et la sévérité de son visage en est transformée » (8.1). Ce verset est une charnière, qui, certes, introduit la suite, mais qui pourrait être également une conclusion à 7.1-29. Après avoir vu les valeurs de la sagesse, même avec ses limites, le Professeur conclut que la sagesse apporte le bonheur, et là est sa plus grande valeur !

Questions de réflexion

7.1-29

Notez :

  • vos observations importantes ;
  • vos questions ;
  • une application précise à votre propre vie ;
  • une phrase « ccc » (claire, courte et concise) qui résume l’idée centrale de chaque paragraphe (7.1-6 ; 7.7-10 ; 7.11-14 ; 7.15-22 ; 7.23-29 ; 8.1).

7.1

Pourquoi le Qohéleth affirme-t-il que le jour de la mort est préférable à la vie ?

7.1-6

Voyez-vous la réalité en face ? Essayez-vous de la fuir parfois dans l’activisme ou par une certaine manière de parler ?

7.7-10

Regardez les quatre formes de tentation énumérées ici (une tentation dans chaque verset). Y en a-t-il qui sont une tentation réelle pour vous ? Si oui, lesquelles ? Comment pourriez-vous y résister ?

7.11-12

Même si la réponse n’est pas forcément noire ou blanche, dans quelle mesure avez-vous confiance dans l’argent ? Concrètement, comment pourriez-vous savoir si tel est le cas ?

7.13-14

Vivez-vous actuellement des jours de bonheur ou de malheur ? Pourquoi ? Comment pouvez-vous exprimer votre confiance ou vos actions de grâce à Dieu pour ce que vous vivez ?


Notes

[i] Ellul, op. cit., p. 199.

[ii] Note de la Bible d’étude du Semeur, p. 928.

[iii] Crenshaw James L., Ecclesiastes, The Westminster Press, Philadelphia, 1987, p. 135.

[iv] Jonas n’était pas sage quand il insista par deux fois sur son droit de rester en colère, parce que Dieu n’avait pas agi comme il l’avait voulu (Jonas 4.1-4 ; 4.5-9). La colère peut surgir à la suite d’une offense, d’une blessure non intentionnelle ou d’évènements que l’on ne souhaite pas.

[v] Eaton, op. cit., p. 104. Au lieu de regarder à ce que Dieu faisait à ce moment-là, les israélites ont regretté le bon vieux temps, quand ils ont regardé en arrière vers l’Égypte (Exode 16.3 ; Nombres 11.4-6 ; 14.1-4) et quand les anciens ont regardé le second temple qu’Esdras avait fait construire (Esdras 3.12-13).

[vi] Ce verset est cité en Romains 3.10.

[vii] Romerowski, op. cit., p. 346.

[viii] Cf. Proverbes 2.16-19 ; 5.3-5, 20 ; 7.25-27.


Ecclésiaste

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Auteur de l’article : Éditions Clé

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