Un Bourguignon attaché à Dieu
« En effet, l’Éternel parcourt toute la terre du regard pour soutenir ceux dont le cœur lui est attaché sans réserve. »
2 Chroniques 16.9
Théodore de Bèze est né dans une famille aisée en Bourgogne, en 1519. Envoyé par ses parents à Orléans, puis à Bourges pour ses études, c’est là qu’il a rencontré les doctrines de la Réforme pour la première fois. De retour à Orléans pour étudier le droit, il a poursuivi sa recherche spirituelle. Sa licence en droit obtenue, il est monté travailler à Paris. Son avenir, professionnel et politique, semblait tout tracé. En effet, son oncle devait lui ouvrir une porte pour siéger au parlement de Paris après quelques années dans la capitale.
Pendant son séjour à Paris, il s’est marié puis, un peu plus tard, il est tombé gravement malade. Pendant ce temps de maladie et de problèmes d’ordre physique, il a pris conscience de ses problèmes d’ordre spirituel. Il s’est donc converti et a pris la décision de se rendre à Genève. Accompagné de plusieurs « fugitifs » qui fuyaient la persécution, il est arrivé en Suisse le 24 octobre 1558. Étant donné sa renommée à Paris – c’était un poète célèbre – le parlement de Paris a décidé de confisquer tous ses biens. La raison d’un tel acte ? Ses croyances protestantes faisaient de lui un hérétique.
Chaleureusement accueilli par Calvin, qu’il avait déjà rencontré auparavant, de Bèze a été nommé professeur de grec. Plus tard, il publiera une édition du Nouveau Testament en grec. Il a beaucoup voyagé en Europe pour défendre la cause des protestants et pour soutenir ceux qui étaient persécutés pour leur foi. Après la mort de Calvin en 1564, de Bèze était considéré comme son héritier spirituel. En 1572, il a tout fait afin que les protestants qui avaient fui la France après le massacre de la Saint Barthélémy soient bien reçus en Suisse.
Son épouse Claudine est décédée après quarante ans de mariage. Ils n’ont pas eu d’enfants. Vers l’âge de 65 ans, ses forces ont commencé à lui manquer. Il a néanmoins poursuivi son ministère d’enseignement jusqu’à 77 ans. Il est décédé dans sa 87e année. Dans l’annonce de sa mort, son décès a été comparé à l’arrivée d’un bateau dans un port. En effet, Théodore de Bèze avait fidèlement servi son Maître. Certes, il avait connu des tempêtes, mais le Seigneur l’a toujours conduit à bon port. Son cœur est resté attaché à l’Éternel. Ainsi, il a connu le soutien constant de son Dieu. De Bèze mérite bien sa place aux côtés de Calvin, au Mur des Réformateurs à Genève, construit et achevé en 1917.
Lecture du jour : Proverbes 8
Extrait du livre « À chaque jour suffit sa grâce » de David Sutherland.
Disponible sur editionscle.com et en librairie le 31.10.2018