Un fugitif belge
« Nous n’avons certainement pas la pensée d’abandonner l’Éternel et de servir d’autres dieux ! »
Josué 24.16
Guy de Brès est né en Belgique, en 1522. Peintre verrier de formation, il s’est fait un nom en tant que prédicateur et coordinateur des Églises issues de la Réforme en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Converti vers l’âge de 25 ans, de Brès a connu la fidélité de Dieu pendant le restant de ses jours.
À cause de la persécution à Mons, où des chrétiens étaient brûlés vifs ou enterrés vivants, Guy de Brès s’est retiré à Londres, en 1548. Chaque semaine, les communautés flamandes et wallonnes s’y réunissaient pour des études bibliques. C’est pendant son séjour londonien que de Brès a reçu l’appel de servir le Seigneur. Il a eu le privilège de rencontrer de nombreux prédicateurs, héritiers des Vaudois (Pierre Valdo), Hussites (Jean Hus) et Lombards (John Wyclif).
Après son séjour à Londres, il s’est installé à Lille en 1552. Les doctrines de la Réforme y étaient enseignées depuis trente ans, malgré de terribles persécutions. Il y est resté quatre ans. Pendant ce temps, il a écrit son premier ouvrage Le bastion de la foi. De Brès s’est également distingué dans des débats avec les membres des sectes religieuses, ainsi qu’avec des catholiques. Il s’est trouvé face à des panthéistes, des épicuriens et des libertins, pour n’en nommer que quelques-uns.
Encouragés par des recommandations de l’Empereur Charles Quint, les anti-réformateurs n’arrêtaient pas d’empêcher les réformateurs de vivre leur foi. Ils les ont capturés, enlevés à leurs familles et torturés, afin qu’ils dénoncent leurs frères dans la foi. Une fois torturé, le sort de la plupart était le bûcher. Même le jour de leur mort, certains ont proclamé haut et fort leur foi en Christ, avant d’être consumés par les flammes.
Sachant que sa propre vie était en danger, de Brès s’est exilé à Lausanne pour approfondir sa connaissance théologique. C’est en Suisse qu’il a fréquenté Jean Calvin, Théodore de Bèze et Pierre Viret. En route pour Lausanne, il est passé par l’Allemagne. Il a séjourné à Frankfort du 29 mai au 26 octobre 1556. De retour en Belgique en 1560, il s’est marié. À part son ministère public, il a rédigé La confession de foi belge. Après d’autres années de ministère bénies, il a été arrêté à Valenciennes et brûlé vif en mai 1567.
Toute sa vie, Guy de Brès fut un fugitif, un hors-la-loi. Jamais il n’aurait songé à abandonner le Seigneur et à servir d’autres dieux. Voici ce qu’il a écrit dans une lettre à sa mère en 1567 : « Je l’ai déjà servi plus de vingt ans et il ne m’a défailli en aucune chose. » À partir du jour de sa mort, il était auprès du Père. Plus jamais on ne chercherait à lui nuire.
Lecture du jour : Daniel 6
Extrait du livre « À chaque jour suffit sa grâce » de David Sutherland.
Disponible sur editionscle.com et en librairie le 31.10.2018